Ainsi je suis désormais président, j’ai à m’occuper des affaires d’un état, d’une contrée éloignée certes mais dont les populations méritent l’approche. Je fus désigné car j’étais le premier pionnier à poser pied sur la nouvelle Terre.
Nous nous promenions gaiement dans le quartier dans l’espoir de piller un figuier de ses fruits nourrissants, et de soulager ses propriétaires de la difficulté de les manger. Malheureusement cette opération supposait une escalade hasardeuse d’un mur assez pentu et haut et le traversent d’un ensemble de garage dans la plus parfaite illégalité, puis d’un autre jardin. L’autre jardin étant peuplé d’un caniche a l’air féroce et a dents longues, nous rebroussâmes chemin, toujours en équilibre sur le mur, ce qui était passablement amusant, et atterrîmes, pROCK et moi même sur la terre ferme (bon ok le mur aussi était ferme…).
En revanche il n’en fut pas de même pour Serious, La Lanzinge et Vincent, qui s’aventurèrent dans les contrées sauvages de l’immeuble dont nous avions traversé l’ensemble de garages parfaitement abandonnés. A leur plus grand bonheur, ils survécurent et coururent gaiement pour nous rejoindre, et nous pissâmes de joie a la vue de leurs têtes par-dessus le mur. Par contre, le proprio, lui, n’était pas si content, et nous regarda d’un air mauvais tandis que nous rejoignons le team square. Il voulait nous voir et nous parler, criait-il de sa voie contrite, ce qui n’était pas réciproque, en raison de sa colère dont nous semblions la cause et du nombre de faux qu’il paraissait posséder.
Il nous noya alors sous un flot d’injure de basse qualité ce dont nous rîmes avec joie mais au bout d’un quart d’heure de ses conneries nous commencions a nous demander quand ce fichu connard nous laisserait nous casser (sachant qu’il était au dessus de nous et avec beaucoup de douloureuses pierres a proximité…). Il nous prévint gentiment qu’il possédait un fusil de chasse, ce dont nous fûmes fort aise, sachant que quand Amaury sorti la tête, cette antiquité en tube dut se souvenir de quand il tirait sur les autrichiens en 1870 et cria, avec force ressemblance <<pan pan >> .
A n’en pas douter ce type sortait tout droit d’un asile dont il n’aurait jamais dû survivre. Malheureusement, par craintes des pierres, ou que cet abruti ne prévinsse la police de notre effraction, nous en fîmes une autre et pénétrâmes avec nos bottes pleines de boue dans le jardin de Tom. Malheureusement cet enfessé n’était pas là et nous étions encore plus fait qu’avant (c’est dire). Quelques secondes plus tard, en équilibre sur le mur mitoyen du jardin ou nous étions et d’un autre, passablement gênés de notre position, pROCK se prit a téléphoner a josépha pour lui conter fleurette, toujours sous le flot d’injures du taré du quartier, rejoint par une autre qui devait avoisiner les 115ans. Finalement nous pénétrâmes dans l’orphelinat qui n’en est pas un en espérant par là rejoindre la rue la plus proche, en évitant les pierres ou le fusil d l’aliéner. Par la boite au lettre, position amusante s’il en est, nous pûmes parler a La Lanzinge, qui elle avait fui avec son vélo a la vitesse d’un éclair au galop. Il nous apprit que la voie était libre: ce qui soulagea nos pauvres âmes, et nous refranchîmes le mur pour fuir en courant vers le pont de la Tortière. Nous avions échappé à un grand danger.
Mais, car il y a un mais, un danger encore plus grand nous guettait, celui de notre propre connerie ! En effet, parvenu au pont de la Tortière, nous voulûmes atteindre la base d’une des piles du pont a pieds secs, et nous mîmes au travail, pour parvenir a nos fins. Pieds secs, ce ne fut pas la cas pour Vinc’, qui trempa par la même occasion son fut neuf Toutefois, a force de pierre lourdes transportées a dos d’hommes (on avait pas le choix en fait….), nous parvînmes a avancer d’environ 1.02 mètres dans l’eau.
Cherchant deseperément une solution pour combler les 70 centimètres de profondeur sur 2mètres de long qu’il fallait combler, nous trouvâmes une barrière bénite des dieux et tombées du ciel qui nous tendait les bras. Muni de cet outil e sous le regard ahuri des passants, n’écoutant que mon courage que je pris à deux mains, je franchit d’un pas téméraire, la distance qui nous séparait du nouveau monde qui serait malheureusement le notre. Malgré quelque difficulté (par exemple Vinc’ était en calbut et pied nu), nous nous hissâmes:
Tous sur l’îlot de la liberté et nous prîmes quelque mesures :
- Démocratie dans ce nouvel état !
- « les chiottes sont ici »
- « vous avez vu les pêcheurs ? »
- Cheveux est président. La Lanzinge est ministre de la défense, général, garde présidentiel, et armée en mme temps. Vincent est ministre de la jeunesse et de la culture. Le bûcheron n’est pas ministre du bûcheronnage mais du Non–Travail. Jean est évidement ministre du sexe, et pROCK dirige le ministère de la paix.
Finalement nous déclarâmes la guerre a nos riverains (les paisibles pêcheurs) par d’abominables rots, que nous réitérâmes à l’approche des navires de l’Erdre.
C’est dans l’ambiance festive de celles qui suivent la libération d’un pays ou la conquête d’un monde nouveau que s’acheva cette journée.
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Mer 13 Juin - 15:22
