L'oeuf au rhum du Grand Méchoui Sacré.
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L'oeuf au rhum du Grand Méchoui Sacré.

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 L’Epopée Epique Corrézienne, jour 3 - deuxième partie.

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pROCK
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L’Epopée Epique Corrézienne, jour 3 - deuxième partie. Empty
MessageSujet: L’Epopée Epique Corrézienne, jour 3 - deuxième partie.   L’Epopée Epique Corrézienne, jour 3 - deuxième partie. Icon_minitimeVen 4 Mai - 5:30

Marchant de nouveau sur la route qu’ils imaginaient courte à tort, ils croisèrent des mûres dans le talus et Saint Cheveux ne put contenir sa gourmandise. Ils descendirent lentement vers la rivière, faisant pause à chaque buisson mûrier, accumulant une fatigue que les fruits ne calmaient pas.

C’est épuisée qu’ils arrivèrent à vus de l’eau et, après un énième virage, à la perspective de la dernière ligne droite jusqu’au but, Cheveux se mit a courir, dévalant la pente sans se préoccuper de la fatigue de ses jambes, suivit par Serious DD qui en profita pour laisser tomber, encore, la bombe anti-moustique, en pétant par la même le capuchon.

Arrivé à la plage - c’était plutôt une grève sale dotée d’une jetée pour mettre à l’eau les quelques barques qui moisissaient dans l’eau trouble – ils ne purent s’empêcher de baigner au moins leurs pieds endoloris dans le flux frais de la Dordogne. Ils déballèrent leurs sacs pour enfin ripailler...

On s’installa donc dans cette crique cernée de falaises feuillues, avec pour panorama l’autre rive, distante de deux cents bons mètres, plus abrupte et verte encore, à laquelle un écran de brumes irréels donnaient un air de mirage.

Il y avait au menu des sandwichs menus préparés le matin, des tomates et du sel, de la pom’pot’ – l’amie du randonneur - du bon rosée dans sa bouteille en plastique qui avait miraculeusement gardé la fraîcheur que lui avait offert le congélateur ou il avait passé la nuit, ainsi que le sempiternel Saint Nectaire qui avait eu tout le temps de fondre dans le sweater de Saint Vince.

Après s’être baigné et restaurer, voyant que l’endroit était sale et puant et, qui plus est, infesté par des insectes extravertis qui semblaient ne pas avoir vus d’humain depuis longtemps, nos aventuriers se mirent en route pour un endroit ou planter la tente, après une sieste digestive à l’ombre des bosquets écourtée par les bestioles agressives.

Saint Cheveux descella par l’aide divine du Grand Méchoui Sacré – soit-il remercié – un pont sur un ruisseau affluent la Dordogne plus en amont et demanda qu’on y passe la nuit. Chassé par les moustiques, ils reprirent prématurément la route sous un soleil au zénith.

Cheveux partit en tête, vite rattraper par DD qui, ayant repéré sur la carte une centrale électrique et quelques maisons moins distante que l’objectif, se prit à prendre la tête de l’homme de tête, le pileux Cheveux, pour les lui briser avec son incongrue idée de vouloir dormir près du doux ronronnement des turbines hydroélectriques.

On ne tint pas compte des protestations de Saint Serious DD et on remonta péniblement la côte qu’on eut tant de peine à descendre...
Nos héros purent constater à quel point la descente fut comparativement aisée, la pente était douce mais les soleil vorace et la digestion en cours, si bien qu’ayant à peine avancé de 200 mètres, ils furent prit d’épuisement et la proie d’insolations, ce qui rendit la remonté très laborieuse.

Tandis que Cheveux s’empifrait de nouveau de mûre, le stupide Serious se pressait de rejoindre les rares zone d’ombre pour ne pas empirer son mal de crâne, ayant oublier bêtement son couvre-chef au camp.

Revenant sur leur pas, ils arrivèrent à la bifurcation et s’engouffrèrent dans le chemin ombragé qui suivait la rivière, zigzaguant énormément à cause des dépressions creusé par les ridicules affluent de la Dordogne.

Le chemin esquissait une douce descente mais ils restaient très affaiblis et, puissamment emballé par les canicules, leurs joues semblaient cuirent.

Après deux épingles taillées par des ruisseaux anorexiques dans le roc de la vallée, les arbres se firent plus rare et il fut de bon ton de constater que les gourdes étant maintenant vides. Le prochain village, Nougein, était distant de deux kilomètres et on dut s’y rendre le crâne et les guibolles engourdis et le corps imbibé de sueur.

Motivés par le courage du but, Cheveu et Serious se relayèrent péniblement en tête de file tandis que Vincent et sa graisse se relayaient à la queue. Ils progressaient mollement sur une route qui se mettait à monter atrocement, haletant et transpirant le peu d’eau que contenaient leurs corps.

Ils parvinrent sans décès ni joie de vivre au dernier virage, et hâtèrent le pas sur la dernière ligne droite avec la vaillance d’un troufion de première ligne d’Omaha Beach, risquant l’arrêt cardiaque à se précipiter et la déshydratation à ralentir. Ils se précipitèrent dans le jardin de la première maison et sonnèrent à la porte salvatrice.

Montrant leur calvaire à l’unisson, ils demandèrent au visage incrédule du propriétaire le droit de s’abreuver au tuyau d’arrosage et louèrent la réponse positive tout en se ruant sur la source, remplissant abondamment gourdes et gosiers.

Requinquer, nos trimards s’enfoncèrent dans le bourg jusqu'au lieu de culte indigène arborant un haut totem à cloches et moult idoles et icônes païennes.

Nos fous de la messe se terrèrent dans la fraîcheur de l’église qui ne sentait ni la messe ni la foule...

La quiétude de la bâtisse leurs inspira quelques pillages ou du moins quelques rafraîchissements mais ils durent y renoncer, la quête étant aussi vide que les bénitiers.

Après s’être reposé sur les robustes et austères bancs dont la dureté provoque par la douleur la pénitence fondamentale du moindre sodomite, les Méchouïstes quittèrent le point de perdition spirituel pour en finir avec le parcours de la journée.

Ils sortirent de Nougein avec le soleil couchant dans le dos, sur un agréable chemin poussiéreux descendant paisiblement vers le vallon.

C’est dans les sous-bois bordant le cours d’eau, au détour d’un virage, que le miracle se réalisa, donnant crédit à la vision de Saint Cheveux. Nos efforts furent enfin récompensés par un terrain idyllique pour camper.

Tout en écoutant le ronronnement du ruisseau, nos aventuriers contemplaient la moquette d’humus sur laquelle le Grand Méchoui Sacré, dans son extrême bonté, avait disposé une table de camping et une poubelle, tout un faste que ces incrédules ne ce serait pas même permis d’imaginer. Entre deux affleurements se trouvait un espace de taille idéal pour recevoir la tente, ça et là se trouvait des escarpements façonnés par la rigole qui jaillissait de sous le pont pour se scinder autour d’un îlot pourvut d’un frêle arbrisseau doté de l’élégance d’un cerisier japonais, puis l’eau dévalait une cascade en chantant. Le tableau baignait dans une douce pénombre offerte par des arbres serviables dont les feuilles abritaient la zone sans que les troncs ne l’obstruent.

Chacun défit son paquetage sur la table, on plaça gourdes et bouteilles dans l’eau réfrigérante et presque claire du ruisseau et la tente fut installée avec entrain.

On éprouva ensuite l’envie de faire un feu, comme ça, au milieu des arbres, pour le folklore. On quérit quantité de grosse bûche ainsi que force fagots dans un tas de petits bois divinement mis à disposition tout près et, arrangeant le tout dans un cercle de grosses pierres on y foutu le feu en faisant lance flamme avec la bombe insecticide, à la façon de pyromanes peu délicats.

La fumée de l’ample brasier devait repousser les attaques des moustiques en cette soirée et on put donc dîner en paix.

Noyant kilotonnes de pattes dans l’eau bouillie par le réchaud et les soins de Cheveux, on prépara un modeste festin arrosé de la bouteille de Melocoton fraîchie au flux proche.

Chacun finit son écuelle pour reprendre des forces et prévenir l’effort du lendemain mais le courage de la journée, largement dépensé en marche, ne permit pas de finir l’écoeurant breuvage.

Après avoir uriné sur le foyer pour l’éteindre, chacun se coucha, Vincent au centre où il put regretter son matelas, dont il était le seul à s’être pourvut, mais qu’il avait dut laisser chez sa tante pour son poid.
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